Dear Diary, anyone who has struggled with poverty knows how extremely expensive it is to be poor.

Cher internaute sans visage,

Aujourd’hui je parle d’un problème qui touche certainement plus de personnes qu’on ne le croit : la détresse financière. En tout cas c’est un sujet qui me touche moi et qui devient de plus en plus pesant.

Sous la façade de sourires et fous rires se cache un gouffre profond. Je ne me laisse pas aller parce que je n’en ai pas le droit. Mais là, j’ai besoin de parler parce que je n’en peux plus. Une grande série de malchances sont arrivées, les unes après les autres, sans jamais nous laisser le temps de nous en remettre complètement. C’est comme tomber à genoux et à peine relevé, parfois même pas complètement droit, on nous redonne un coup.

Toi t’es là, l’échine courbée et tu te fais attaquer par tous les côtés. Évidemment mes parents essayent au maximum de me protéger mais on est arrivés à un stade où ce n’est plus possible pour eux. Pour les soulager de cette « obligation » et les laisser se focaliser sur leurs propres problèmes, j’ai du à mon tour me débrouiller. C’est pourquoi je me relève à chaque coup et je continue de me battre. J’ai touché le fond et au lieu d’y rester j’ai décidé de prendre mon matériel d’escalade et de remonter. Malgré l’absence de lumière et mon vertige.

J’enchaine heures de cours, travail et travail scolaire. Je compte les centimes et je dis que tout va bien. Je ne dors pas autant que je le voudrais mais c’est pour un plus grand bien et un jour j’en sortirais. Mais là, je n’ai pas le droit de flancher. On ne se rend pas compte à quel point on est forts, jusqu’au jour où etre forts c’est notre seule option. Je pourrais arrêter l’université et aller travailler. Et après quoi? Je suis trop ambitieuse pour me contenter d’une vie sans grandeur. Donc chaque matin à 6h mon réveil sonne et chaque matin je fais le choix de me lever. Ce choix est ma plus grande fierté du moment.

Quand on a entre 10 et 20 euros pour manger par semaine, que tout est calculé parce qu’il faut payer les transports en commun ; l’appartement ; le matériel scolaire (qui vaut bien plus que mes deux reins et un de mes poumons) ; les dettes. Ce qui me fait tenir c’est mon rêve.

Rappelle-toi pourquoi tu as commencé.

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7 Juillet 2015, je suis tombée amoureuse d’une maison abandonnée. Le 7 Juillet j’ai décidé d’être Architecte.

Des bisous de guerrière

-Cath’

Dear diary, The cure for everything is salt water. Sweat, tears or the sea.

Cher internaute sans visage,

Aujourd’hui je me sens vide.

 

       Ce n’est pas que depuis aujourd’hui mais depuis que je suis rentrée de vacances. Je suis allée au Portugal, ma terre natale, et depuis je ressent le manque. Pas le manque normal, celui-là je suis habituée. Le petit manque perpetuel, c’est la part de douleur qui fait plus de bien que de mal. Là, c’est différent. Là ça me prends les tripes. Ca me coupe les ailes. Ca me donne envie de m’arracher le coeur pour ne plus rien sentir.

     Au debut ce n’etait rien. C’etait une idée qui a germer doucement dans ma tête. Un tiens on est quand même bien chez soi. Puis les jours sont passés et c’est devenu un on resterais bien quelques jours de plus. Au moment de revenir en Belgique c’était un je n’ai pas envie de partir. Puis au fur et a mesure ca s’est transformé en j’ai envie d’y retourner. Aujourd’hui c’est un je dois y aller, je me sens complète: là-bas.

       Ce qui est un peu paradoxal c’est que j’ai toujours affirmer à pieds joints que je ne retournerais jamais habiter au Portugal. Avec un salaire minimum de 500€ et des serveuses qui gagnent moins de trois euros par heure: c’est de la survie. Hors de question! J’aime ma Belgique moi! Le confort que le pays procure. Je ne dis pas que c’est le grand luxe mais c’est plus facile.

    Alors aujourd’hui, assise sur mon lit j’essaie de ne plus y penser. De toute façon, demain ça ira mieux.

Des bisous nostalgiques

-Cath’